déclarationL’AUGMENTATION, DES SALAIRES, DES ALLOCATIONS ET DES RETRAITES, NE SAURAIT ATTENDRE
L’appauvrissement de tous les salariés et plus particulièrement ceux du secteur social et médico-social et de l’aide à domicile se poursuit. Cela fait plus de 20 ans que cela dure !
Pour 2019, le blocage des salaires et celui des moyens financiers alloués à l’ensemble du secteur nous ont été confirmés début novembre par le ministère. Les contraintes budgétaires seraient inéluctables. Elles participeraient de notre nécessaire contribution aux économies budgétaires publiques en cours.
Ces réponses ne sont plus acceptables !
La colère est légitime face à la baisse du pouvoir d’achat et lorsque seule la misère devient une perspective.
Une crise sociale est en cours. L’annonce par le président et son gouvernement du seul blocage pendant 1 an des taxes sur l’essence et de la stabilité du coût de l’électricité ne répond en rien à l’urgence de la situation.
Car, pendant ce temps, aucun moratoire, ni blocage n’a été annoncé sur l’ensemble des politiques d’austérité mises en œuvre par les gouvernements précédents et que ce gouvernement poursuit. Au contraire, force est de constater qu’après celui du Maine-et-Loire, un secteur entier, comme celui de la Protection de l’Enfance de l’Indre-et-Loire, est en danger. Des emplois sont en jeu comme c’est toujours le cas dans le Service d’Aide à Domicile Schweitzer (SADS) à Chartres en Eure-et-Loir. Partout dans notre secteur, ce sont des coupes sombres dans les budgets qui aboutissent à une dégradation des conditions de travail, à la baisse de la qualité de la prise en charge et à des fermetures de structures, pendant que la précarité salariale s’installe durablement.
Des mobilisations et des grèves sont déjà en cours pour empêcher cette casse sociale. Des appels à la grève ont été lancés dans des secteurs professionnels comme chez les routiers. À sa façon, la jeunesse se mobilise et s’organise en s’opposant à Parcoursup et à la fin du BAC qui vont, elle le sait, la mener à la misère.
Au regard de cette situation, comme l’a proposé la confédération au niveau interprofessionnel, la FNAS FO s’adresse solennellement, d’ores et déjà, à tous les employeurs du secteur. Elle leur demande sans attendre la réouverture immédiate de négociations sur les salaires.
Elle s’adresse aussi aux autres fédérations et unions syndicales pour les inviter à se réunir et préparer ensemble les initiatives nécessaires.
Nos revendications salariales sont d’actualité :
- l’augmentation immédiate d’au moins 20 % des salaires pour tous les salariés de notre secteur,
- l’augmentation des pensions et retraites, allocations, minima sociaux et APL,
- un treizième mois pour tous,
- la généralisation obligatoire de la prime transport,
- l’amélioration des grilles de classification en fonction de l’ancienneté et de la qualification,
- le rétablissement des cotisations sociales, qui ouvrent des droits, et le remboursement de toutes les exonérations patronales,
- la suppression de la CSG,
- pas un minima social ou une pension de retraite inférieure d’un SMIC,
- maintien de la retraite par répartition et des 42 régimes spéciaux de retraite existant, contre toute retraite par points,
- la relance de l’activité économique par de l’investissement public massif, en particulier dans nos secteurs financés par les collectivités territoriales, l’État et la Sécurité Sociale !
Sur la base de ces justes revendications, et sans attendre la réponse des employeurs, la FNAS FO appelle tous ses syndicats départementaux et leurs sections syndicales à organiser partout, dans l’unité, des assemblées avec les salariés pour discuter avec eux du soutien à apporter à ces revendications, et des modalités d’action, y compris par la grève, afin d’obtenir satisfaction.
Il est clair pour la FNAS FO qu’on ne pourra faire céder ce gouvernement qu’en bloquant le pays.
Le 7 décembre 2018